Après une courte nuit pour certains, pour cause de Feu d’Artifice à Cancale ou ailleurs, rendez vous est donné ce matin à la Cale du Naye pour un départ à 9h00. Le stationnement ce matin y est très aisé et nous n’avons pas de mal à trouver notre bonheur sans risquer de PV de la part de la maréchaussée.
Le temps des chagrins et le vent souffle déjà assez fort pour ce jour de fête nationale. Il fait frais, la mer est agitée et une sorte de petite bruine vient un peu gâcher le trajet. Jean Luc nous propose une sortie sur un bout de cailloux au large : le Petit Léjeon. On ne connaît pas et on se dit que cela sera l’occasion de découvrir un nouveau site de plongée. Après 40 minutes de navigation dans la houle et le tangage, nous arrivons sur zone. Certains, dont je fais partie commencent à se sentir maussade de tout ces mouvements de l’eau. Il est temps que l’on plonge, si nous ne voulons pas donner à manger aux poissons. Après plusieurs tentatives infructueuses pour trouver la tête de roche, nous abandonnons les recherches et reprenons le large, direction la Basse Chrétienne.
Cette fois est la bonne et du premier coup. La pioche est bien positionnée juste en haut du caillou à environ 19 mètres sous le bateau. Le courant est encore fort lorsque nous sautons à l’eau. Mais qu’à cela ne tienne, on se hale à la chaine pour arrivée au fond, puis on s’agrippe aux roches pour éviter un essoufflement ou une crampe, à force de palmer comme un dératé. Le début de la plongée est un peu décevant, mais rapidement nous longeons un tombant, puis des failles et des éboulis de roches. Nous trouvons de beaux homards, un carrelet collé à la roche la tête en bas, des œufs de seiches, les lieux, gorgones, anémones et autres bancs de tacots qui restent bien en place dans le courant (sans signe de fatigue pour leur part).
Le tour du caillou se poursuit tranquillement, la tête dans les trous à farfouiller autant que cela est possible. Après 45 minutes de promenade, nous revoilà au point de départ, juste à l’ancre. il est temps de remonter à la surface. La chaine est bien tendue et les soubresauts nous laissent à penser que la mer là-haut, ne s’est pas calmée, bien au contraire. Au palier, nous faisons du yoyo avec parfois plus de deux mètres de montée/descente en quelques secondes. Bonjour la galère.
De retour sur le bateau on comprend que certaines n’ont pas pu plonger : mal de mer pour l’une, grosse frayeur pour l’autre après avoir bu une bonne tasse à la chaine, juste avant de descendre dans les abymes. La raison l’a emportée et nos deux courageuses ont pris la bonne décision de rester à bord plutôt que de prendre des risques inutiles.
Cela sera pour une autre fois (parole de connaisseur !).
Le retour au port est aussi chahuté que l’aller, mais cette fois avec les vagues dans le dos et un peu plus rapide. Toujours gris et frais pour un 14 juillet. Espérons que ce soir le feu d’artifice de Saint Malo ne sera pas arrosé.
Texte: Thomas
Photos: Jean Luc