Nuit du 9 août 2013
Après un bref passage à la permanence du club, nous embarquons pour une plongée de nuit. Sortis du port, la mer commence à secouer Calypso 3. Nous passons derrière Cézembre pour vérifier qu’il est plus sage de se replier à l’abri du fort de la Conchée, plus au calme et moins profond : à marée haute avec un coefficient de 82, le Fetlard est a 27m de fond, hors de portée des N2 en autonomie.
Les péripéties commencent alors que nous manœuvrons pour attraper le mouillage : l’amarre du zodiac se prend dans une hélice ! Olivier se met à l’eau, mais le bout est soigneusement entortillé et, mouillés sur l’ancre, nous ne sommes pas suffisamment à l’abri pour travailler correctement à le dégager. Nous allons au mouillage de la Conchée sur un seul moteur : heureusement que Calypso 3 en a deux !
Nous nous préparons tranquillement. Cette fois-ci c’est Manu (le président) qui descend couper le bout, histoire de montrer qu’un couteau peut servir à autre chose qu’à ouvrir des coquilles ! Consigne de sécurité : rester à l’abri du fort pour ne pas se faire embarquer par le courant. La suite montrera que la consigne n’était pas superflue !
Dans les éboulis et les restes d’échafaudage du fort, nos lampes réveillent quelques vieilles paresseuses, surprennent tacauds et coquettes ; affolent homards, étrilles et galatées … certains ont vu une seiche, et Manu (le grand) a vu passer la queue d’un congre. Les palanquées se croisent dans cet univers nocturne où l’absence de repères sollicite nos sens d’une manière inaccoutumée.
Mais même à l’abri du fort, le courant se fait sentir. Nous remontons en nous tenant à la roche. Pas question de palier de confort, et même pour ceux qui font surface non loin du bateau, impossible d’y revenir. Heureusement Olivier et Julien ont retrouvé la chaîne et Olivier fait le « ramassage » des palanquées avec le Zodiac !
Une fois tout le monde en sécurité à bord, nous évoquons nos craintes et les scénarios catastrophe auxquels nous avons échappé. On imagine au matin une dizaine de plongeurs dérivant dans la baie. C’est là aussi que nous prenons conscience de l’importance de l’entraînement et de la formation : les deux prépas N2 et les autres s’en souviendront !
Et surtout, merci à Olivier et Manu qui ont assuré avec leur compétence efficace et tranquille.