Notre départ pour la Basse Chrétienne est prévu à 14h00 à marée descendante depuis la cale du Naye ; il ne faut dont pas trop être en retard sinon nous risquons d’être bloqués par le seuil du port du fait de notre tirant d’eau d’environ 1m50. Comme de bien entendu, tout s’enchaine pour perturber notre heure de départ : pas de place de stationnement sur la cale, ni à la piscine. Il nous faut se garer sur le parking des Phares et Balises ou à la SNSM. La galère ! Arrivée à quai, nous découvrons deux véhicules de pompiers en service, avec une intervention en cours sur le bateau de plongée d’un club voisin. A priori, un des plongeurs a eu un petit soucis suite à des yoyos sur Bizeux ; rien de grave, mais quand même ! Bon courage Alban. Cette péripétie nous bloque l’accès du Calypspo III au quai durant quelques minutes et nous oblige à transférer les matériels depuis une hauteur peu habituelle (voir dangereuse pour certains). Enfin, devant impérativement quitter le port avant la contrainte fatidique du seuil, nous partons en oubliant Karl qui était parti garer sa voiture à perpette. Heureusement Gérard, son fidèle binôme, s’en est aperçu et est aller le récupérer avec l’annexe du bateau. Que de péripéties avant même d’entamer notre sortie en mer !
Enfin, nous voila parti pour le site de la Basse Chrétienne (que les fidèles lecteurs de ces souvenirs aurons en mémoire l’ayant récemment présenté lors d’une précédente sortie de juillet). La mer est belle et il fait chaud. Pas de vent, pas de houle, tout est parfait pour cette après midi estivale. Rapidement sur zone, tous les chefs, capitaine, directeur de plongée, navigateurs en tout genre, cartographes et GPStistes sont à la manœuvre pour définir avec précision le bon emplacement pour mouiller l’ancre. Finalement après 10 minutes de tergiversations et ronds dans l’eau, nous crochetons la pioche juste à coté d’une bouée de casier que nous avions envisagée dès le début des recherches géographiques de nos experts en amers et autres repérages nautiques. Tout va bien, le pilote avait raison et sur un bateau il ne faut pas trop de chefs, car sinon on n’arrive à pas grand chose.
Rapidement nous nous préparons et nous mettons à l’eau. En effet, alors que nous sommes un peu en avance sur l’heure de la marée, le courant est quasi nul et il nous faut nous mettre à l’eau au plus vite. Les palanquées sont formées et tout le monde se mets à la baille. Notre ami Phaibul qui assure la sécurité en surface et plongera en seconde position, nous demande de ne pas rester une heure sous l’eau, car il souhaite lui aussi se mettre à l’eau sans trop tarder. Nous écouterons ses précieux conseils et ne resterons que 53 minutes ; sans rancœur compagnon !
Aujourd’hui la visibilité est assez bonne et nous permet de faire de plus belles photographies que celles du début de semaine. Dormeurs, galatés, étrilles, homards, seiche, vieilles, tacauds, congre, gorgones, anémones… tout y passe. Un véritable bestiaire de la baie de Saint Malo. La promenade autour de cette tête de roche est bien tranquille et nous n’avons pas trop de risques de ce perdre. Main droite le long du caillou pendant 45 minutes et si on a un doute on remonte tout en haut et on retrouve l’ancre vers 8 mètres. Aucun risque, même pour les nuls en orientation ou les photographes trop concentrés sur leurs clichés.
Le site est riche en faune et en flore, surtout la première partie à gauche du mouillage et la fin juste à droite. Le tombant de gauche est haut de plusieurs mètres, ce qui donne de belles impressions. A droit, ce sont plutôt des petites grottes et éboulis de roches qui rendent la visite sympa avec toujours la sensation que nous allons découvrir un trésor caché au fin fond d’un trou. L’arrière de la zone est plus plate et moins intéressante ; on y fait que passer sans trop s’attarder.
Le retour au port après cette belle plongée a de nouveau été rythmé par une petite poursuite nautique avec le bateau rouge et blanc du club voisin. Cette fois nous sommes devant et pensons bien y rester jusqu’au seuil du port des Bas Sablons. Nos pilotes ne s’en laissent pas compter et gardent une bonne distance que nos poursuivants n’arriveront pas à récupérer. Décidemment, notre Calypso III a bien des ressources encore insoupçonnées !
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