Le vent souffle dru ce matin. les vagues sont déjà un peu formées dans le port et cela ne semble pas s’arranger au niveau de la digue de la plage du Mole. Étant un peu fragile de l’estomac lorsque le bateau gigote, je prends rapidement un « mer calme » en espérant qu’il m’épargnera les nausées maritimes.
Le nouveau Calypso III semble bien plus stable que l’ancien navire amiral du Club. Cependant, les vagues et la houle sont assez marquées, avec des creux de 1,2 à 1,5 mètre environ. Je ne résiste pas bien longtemps et après avoir fait deux fois le tour du bateau au grand air, je pose mes fesses sur l’un des bancs en attend que l’on arrive à destination. Le banc bouge autant que le reste du bateau et mon estomac semble vouloir suivre les mêmes mouvements ; ma plongée risque d’être compromise.
Le vent et la mer ne nous laissent que peu de sites disponibles et protégés pour plonger. Manu notre pilote décide de mouiller l’ancre dans l’anse des Haies de la Conchée. Étant à marée haute, les rochers d’habitude protecteurs, ne cassent pas la force de vagues venues du large. Notre première position trop proche de roches immergées nous oblige à remonter le mouillage et nous éloigner de quelques encablures. Mieux positionner, nous constatons que les autres clubs du coin ont fait le même choix que nous et viennent de larguer leur ancre à une centaine de mètres de nous. heureusement la zone est assez vaste et nous n’aurons pas de malheureux mélanges de palanquées.
Pour ma part, ayant été brinquebalé durant tout le voyage et ne me sentant plus du tout apte à plonger, je déclare forfait et demande à mon binôme d’accompagner un autre groupe ; ce qu’il comprend bien et accepte sans difficulté. Barbouillé comme il se doit, je m’allonge sur un banc en attendant que les palanquées se jettent à l’eau et fassent leurs découvertes sous marines durant une bonne quarantaine de minutes.
Les plongeurs reviennent à l’échelle heureux de leur promenade. Rapidement tout le monde se change et les histoires commencent à fuser sur ce qui vient d’être vu (petits homards, vieilles, tacots…). Le retour au port est rapide, si rapide que Manu décide de stopper juste avant l’entrée pour laisser le temps à tout le monde de finir de manger et boire quelques verres bien mérités.
La mer et le vent se sont un peu calmés, la tranquillité semble revenue. C’est maintenant qu’il aurait fallut sortir en mer, pas ce matin ! Bon espérons que la prochaine plongée sera la bonne !