Samedi 9 mars 2019 : Dernière journée d’hivernage 2019 du Calypso III sous le soleil et dans la bonne humeur !
Sous le haut patronage de Monseigneur Bernard, de Lionel et de Jean Pierre, toute une petite troupe de volontaires s’est réunie ce samedi après midi pour finaliser les travaux de peinture de notre fier esquif Calypso III. Profitant d’une marée basse aux horaires parfaitement adaptés, ce trinôme de choc a pris la barre de notre catamaran aluminium de près de 11 mètres sur 4 pour un court voyage jusqu’à la cale du port des Bas Sablons dès vendredi soir. Premier arrivé, premier à choisir son emplacement et tant qu’à faire, autant se positionner au plus haut sur le cale au plus proche des lances haute pression. Dès potron-minet, avant que la mer ne se retire trop vite, les gaillards ont positionné les quatre cales en bois sous la double quille du navire afin de mieux pouvoir assurer l’entretien de toute la surface de celle-ci. L’exercice n’est pas si simple et il faut un peut de dextérité pour assurer la manœuvre comme il se doit. Comme cela fait déjà quelques années qu’ils réalisent l’opération, ils en ont maintenant l’habitude et y arrivent du premier coup …. Bravo les artistes !
Après, il faut attendre ! Attendre que l’eau se retire, que le bateau se pose doucement sur ses quilles et que la cale soit accessible à pied. Comme la marée est assez prévisible et que les matelots connaissent bien leur affaire, l’attente est calculée au mieux, tout s’enchaine sans trop de temps perdu. La coque est vigoureusement nettoyée à la lance très haute pression, les petites algues qui se sont formées tout au long de l’année sur la tôle et les hélices se détachent rapidement. Le puissant jet redonne une nouvelle jeunesse au bateau après un an passé sur les riches eaux bretonnes. Une fois les nettoyages achevés, il faut retirer les anciennes anodes qui ont bien joué leur rôle protecteur et sont maintenant bien rongées. Quelques coups de clé à douille et le travail est fait.
Après, il faut attendre ! Attendre que la coque sèche en espérant que les plaisanciers voisins qui, comme nous, se sont installés sur la cale pour hiverner leur bateau, ne viennent pas arroser tout le monde et nous faire patienter encore un peu plus. Pendant ce temps incompressible, chacun en profite pour casser la croûte et préparer la suite de la journée.
En début d’après midi les renforts arrivent et nous sommes une bonne douzaine à avoir répondu à l’appel. Tous se mettent aux ordres du pacha. Les premiers collent du ruban adhésif sur la coque juste au dessus de la ligne de flottaison afin que l’antifouling ne dépasse pas et soit bien net une fois tout terminé. Un petit groupe prépare les peintures, pinceaux, rouleaux, chiffons, diluants… Petit conseil des pros, bien remuer les peintures et antifouling afin que la matière active plus dense ne se retrouve pas dans le fond des pots. Si on n’y prend pas garde et que l’on ne remue pas assez la masse de peinture, le liquide du haut du pot est trop fluide et le fond trop épais. Le rendu des premières applications n’est donc pas bon et il faut tout recommencer. A bon entendeur ! Ca évitera de si recoller l’année prochaine. Une fois les protections posées, le plus gros de la troupe se met à l’antifouling ; nous retrouvons entre autres, Jean Luc B, Gérard, Lionel, Jean Pierre, Ronan… Allongé sur le sol, accroupi, debout, toutes les positions sont au rendez-vous des peintres pour atteindre les moindres recoins de la coque. Attention là encore, ne pas peindre les emplacements dédiés aux anodes ! Elles doivent restées vierges de toute trace de peinture pour pouvoir faire leur œuvre. Donc métal sur métal et pas de peinture entre la coque et le plomb ! Pendant que certains sont sous la coque, d’autres s’amusent à peindre aux couleurs de l’étendard national le chaîne du mouillage. Les 10 premiers mètres sont blancs, puis tous les 10 mètres on change de couleur au rythme du bleu, blanc et rouge (rosé cette année), jusqu’à l’extrémité qui sera accrochée sous le guindeau dans le puits à chaîne. Cette fois nous sommes moins nombreux à s’y mettre et il faut dire que l’exercice est moins rigolo. Merci au petit Matéo pour sa patience et persévérance – le blanc du mouillage lui vaut une fière chandelle.
Après, il faut attendre ! Attendre que tout sèche avant de retirer les bandes adhésives, de refixer les nouvelles anodes, de faire les finitions de-ci de-là… Ensuite, c’est opération nettoyage des pinceaux, des rouleaux et de tout le matériel qui a été nécessaire à tout ce fourbi. Attention encore, certaines peintures se nettoient à l’eau et d’autres avec du diluant. Donc inutile de vouloir absolument laver les pinceaux ayant servi pour le second type de peinture car vous passerez plus de temps à vous nettoyer les mains après et à puer le dissolvant tout le reste de la journée qu’à réussir à retirer les surplus de peinture des poils de votre instrument. Enfin, une fois qu’on s’est fait avoir, on est plus vigilant pour le coup d’après.
Après il faut attendre ! Attendre que la mer remonte, attendre que l’on retire les cales protectrices, attendre que le bateau flotte à nouveau et qu’on puisse le ramener au ponton. C’est aussi l’occasion d’aller boire un verre ou de discuter sur les prochaines plongées en perspective, les formations en cours ou à venir, les 100 ans du naufrage du Fetlar qui auront lieux la semaine prochaine, le prochain voyage aux Antilles de Michel, celui de Ronan aux Philippines… Bref, ces journées d’hivernage sont de bons moments de convivialité, d’entre aide, d’amitié partagée, de bons souvenirs…
A l’année prochaine pour une nouvelle aventure et merci à tout le monde pour votre présence ce samedi, ainsi qu’aux trois autres week end de février passés autour du bateau pour les peintures de la cabine, les travaux sur le moteur, les révisions électriques, les contrôles en tout genre…
Merci au volontaires et bénévoles, qu’ils soient expérimentés ou novices.
Merci aux Chefs qui ont été à la manœuvre cette année encore et qui devraient laisser la main l’année prochaine après presque 40 ans de bons et loyaux services.
Maintenant à la relève et à la jeunesse de prendre la suite !
Thomas