Ce samedi devait être grisâtre et maussade selon la météo de l’IPhone, mais avec une mer calme et peu de vent selon le site de Windguru. Et bien la météo dans la vraie vie est bien plus belle ; le soleil brille, il fait doux et la mer est d’huile. Un vrai bonheur !
Il est donc prévu une plongée handi à marée basse sur le site de la Basse Chrétienne avec un départ impératif à 13h40, faute de quoi le seuil du port des Bas Sablons nous jouera un sale tour. Rendez vous sur la cale du Naye en compagnie des autres clubs de plongée du coin qui veulent eux aussi profiter de la grande marée (coefficient de 101 cet après midi après être passé par une 105 hier soir). Il y a un peu de monde et pas mal de matos à trimballer des voitures, sur la cale et sur les bateaux. En très peu de temps tout est en ordre et déjà nous prenons la mer direction le large.
Après une petite heure de navigation, nous arrivons à vue du site de plongée. Pas de chance, une braquasse de péchous est déjà au mouillage et n’a pas l’aire de vouloir bouger. Qu’à cela ne tienne, nous mouillons l’ancre à une trentaine de mètres de la coque de noix en faisant bien attention de ne pas trop se rapprocher des cannes à pèche. L’un des nos voisins de vagues prend des photos avec son téléphone portable et nous faisons des grands coucou de salutation. Il s’avère que le gentil-homme n’est en réalité pas content du tout et qu’il nous engueule comme du poisson pourri. Pour faire bonne mine, il accroche en « louzedé » une boule de mouillage sur un vieux manche à balais et nous fait savoir qu’il était là avant nous et que nous n’avions pas le droit de se rapprocher aussi prêt de lui. On le salut de nouveau et tout le monde se prépare tranquillement pour rapidement se mettre à l’eau afin de ne pas rater la renverse.
Le site est d’une simplicité très agréable à plonger. Il faut dire que Lionel nous à poser l’ancre sur la tête de roche à 5 mètres de profondeur, si bien que même si on loupe la chaine au retour, il ne faut que penser à remonter vers la surface en touchant la roche à main gauche et on fini toujours par trouver le bateau en haut des laminaires. Donc pas de risque de se perdre et pas d’inquiétude inutile durant la plongée pour nos orientation. Notre palanquée décide de partir main gauche et de faire le tour du caillou tout en douceur. Après une quarantaine de minute à se promener le long des failles, à farfouiller dans les petites grottes et éboulis, nous remontons vers la surface où grand bonheur nous trouvons la chaine de mouillage. La faune est riche avec des bancs de tacauds, des vieilles tachetées (certaine orangées et d’autres bleutées), des lieux, une raie torpille dans un trou, des gros et petits homards, des galatés au beaux yeux bleus et aux pates légèrement velues orangées, quelques congres assez gros dans leur cavité protectrice et profitant d’un nettoyage buccale par des belles crevettes. Coté flore, nous sommes aussi gâtés, avec de belles gorgones et un nuage de plancton assez dense sur les 5 à 7 premiers mètre au dessous de la surface. Bref, nous en avons pour notre argent et notre plaisir est bien au rendez vous.
Le retour au port est assuré par Luc qui a également géré la sécurité surface durant toute la plongée. Sa présence sur le Calypso III aujourd’hui est un vrai bonheur car cela nous permet de ne faire qu’un tour sans risquer qu’une palanquée se fasse prendre par le courant de la marée montante. Luc est d’autant plus méritant qu’hier soir il nous a offert avec son épouse un super buffet / apéro pour fête leur récent mariage. Vive les jeunes mariés ! Qu’ils nous fassent de beaux et nombreux enfants ! La marée étant vraiment très importante, notre retour au port est compromis par un seuil encore découvert lorsque nous arrivons aux Bas Sablons. Patience et ronds dans l’eau sera notre destin pour cette fin d’après midi. Un touriste de passage à bord d’un bateau de location tente bien de passer quand même ; ce qui nous fait bien rigoler car, comme de bien entendu, il reste bloqué sur la digue et arrive avec grand mal à se dégager avant d’abimer trop fortement sa coque. Comprenant son erreur et sans doute un peu penaud il restera un bon moment au large en attendant que le seuil soit vraiment très haut avant de s’aventurer de nouveau vers les pontons. La cale du Naye est une vraie pagaille, car tout le monde a attendu un bon moment avant de pouvoir pénétrer dans le port. Si bien que tous les péchous, les rameurs, les plongeurs sont de retour en même temps et veulent tous décharger leur matériel et/ou remonter leur embarcation et rentrer chez eux. Avec un peu de patience, nous arrivons à poser le Calypso III le long de la cale ; ouf !
Belle journée en mer, belle plongée tranquille, bonne ambiance ! Merci aux organisateurs, aux pilotes et aux compagnons de route toujours si sympathiques !