Samedi 19 Août 2017 – De la Petite Conchée, au Fort de la Conchée

Une semaine est passée et nous voila de nouveau sur le pont du Calyspo III pour une sortie en mer avec les joyeux lurons du CSCE. Jean Luc nous donne rendez vous à 10h30 pour une marée haute prévue à 12h28. La météo n’est pas très favorable car elle annonce un vent d’Ouest de 12 nœuds avec des rafales à 20 nœuds ; ça commence à se sentir lorsqu’on est en mer. De même, le site internet des surfeurs prévoit une houle qui risque d’être désagréable pour mon estomac.
Sur ces bases plutôt déplaisantes, le pilote choisi à bon escient un site protégé qui devrait convenir à tout le monde, direction le Fort de la Conchée,  seulement quelques encablures de la Petite Conchée où nous étions la semaine dernière. Ce site est très connu des plongeurs de la baie de Saint Malo, car il est souvent une voie de recours lorsque la météo est mitigée, comme aujourd’hui. On y est bien protégé des vagues par l’ilot et du vent par les fortifications de Vauban. Autre avantage, il y a une bouée d’amarrage, installée à demeure par l’association qui reconstruit depuis au moins vingt ans le fort. Lorsque les conditions le permettent, on peut s’y accrocher et rester à la bonne distance des roches, sans subir les retours de houle.
Le départ de la cale du Naye se déroule sans difficulté et la sortie du port nous annonce rapidement la couleur. La mer est comme la prévue la météo, des vagues entre 50 et 80 cm qui nous font tanguer le bateau dans un roulis déplaisant. Je ne fais pas le malin et tente de poursuivre les sympathiques conversations que plusieurs de ces dames lancent pour me faire penser à autre chose. Je ne suis pas le seul à subir les assauts de la mer, ce qui ne me rassure pas, même si je semble être celui des barbouillés qui s’en sort le mieux ; pourvu que ça dure. Heureusement, le site de plongée n’est pas si éloigné du port et nous y arrivons assez rapidement. Ouf, nous n’aurons pas à nourrir les poissons pour les voir sous l’eau aujourd’hui.
A notre arrivée sur zone, nous tombons sur le zodiac des pompiers qui assure la sécurité d’un entrainement de deux de leurs plongeurs. les gaillards « s’amusent » a longer le fortin à la nage avec leur barda de plongée et leur parachute de signalisation. Ils sont habillés d’une belle combinaison toute neuve, d’une couleur orange bien pétante. On ne peut pas les rater. Leur entrainement terminé, tout le monde remonte à bord du zozo et retour à Saint Malo.
De notre coté, nous nous amarrons à la bouée du fort et vérifions que la poupe du bateau ne se rapproche pas trop des roches. Rapide briefing de Jean Luc, organisation des palanquées et nous voila parti pour 45 minutes d’exploration. Les photographes partent équipés comme des professionnels avec des engins de plus en plus sophistiqués. Eclairage à tous les étages, stabilisateurs de bras, loupe grossissante, flashs, spots… c’est la Nasa à Saint Malo. Aujourd’hui de mon coté, vue les prévisions météo je suis venu léger comme l’air sans mon appareil photo et sans caméra ; tout compte fait j’aurai pu car une fois bien à l’abris ça le faisait. Ce sera pour une prochaine occasion. Donc, Jean Luc, Gérard et Renan sont équipés et mitraillent en veux tu en voila. Comme nous autres, il tombent sur une palanquée de homards petits et moyens, des dormeurs dont certains assez gros, une belle galathée aux pates bleutées, des vieilles tachetée oranges, des lieux, des congres dans leur trou, quelques seiches pas contentes qu’on viennent les taquiner, de petites gorgones jaunâtres ; bref toute la faune et la flore que l’on trouve habituellement en Manche et à Saint Malo. Ronan à même la chance te tomber en fin de plongée sur une beau Saint Pierre, le premier qu’il voit en plongée ici. Nous attendons les clichés.
A l’heure dite et selon les consignes du DP, nous remontons à bord, Joël à lâcher son crochet de pirate dont il use à chaque plongée pour taquiner les bestioles cachées au fond de trou et sous les roches. les jeunes plongeuses en herbe ont pris du plaisir sous l’eau après une légère période d’adaptation bien rapide ; elles reviennent heureuses comme tout et surtout sans mal de mer. En fin de compte, tout le monde est bien heureux de cette plongée qui s’annonçait pourtant assez hasardeuse. Comme quoi, le pire n’est jamais certain.
Thomas

 

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