Une fois n’est pas coutume, réveil dès potron-minet en ce premier dimanche de l’Automne, pour une sortie en mer avec nos camarades de jeux du CSCE et du club de Vitré. Départ de la cale du Naye prévue à 8h30 pour une marée haute à 10h20. Les places de parking sont largement disponibles en cette fin de saison et seuls quelques campings cars de passage sont encore présents lorsque nous débarquons nos équipements et stationnons nos véhicules. Il fait doux, une légère brise vient nous caresser les joues et la mer semble très calme. Une belle sortie en perspective !
Le Calypso III est déjà bien rempli lorsqu’il arrive du ponton, car une grande partie des moussaillons ont pris place à bord depuis l’autre rive du port des Bas Sablons. Nous ne sommes que 3 ou 4 à monter à bord de ce coté du bassin. Rapidement chacun se salue et commence à gréer son matériel. Jean Luc et Lionel nos pilote et capitaine du jour décident de nous faire découvrir un nouveau site de plongée situé non loin de Nerput, du coté de la baie de Saint Cast : Pierre Béni.
Nous voilà partis pour environ 45 minutes de navigation sur une mer calme, malgré un ciel grisâtre. Les discussions vont bon train et comme il se doit, chacun se raconte ses histoires d’ancien combattant, en attendant notre arrivée sur zone. Le mouillage est quelque peu chaotique, car comme il s’agit d’une première, nous ne connaissons pas vraiment les caractéristiques du site et devons y revenir à trois fois avant de jeter l’ancre à la mer. Pas de chance, la chaine sort du guindeau et file tout droit au fond sans que personne ne puisse plus l’arrêter. La main d’un inconscient veut pourtant la rattraper au vol, mais fort heureusement, le plus aguerrie des deux matelots repousse le benêt avant qu’il ne soit trop tard ; une main ou un doigt de sauvé grâce à cette manœuvre de sauvegarde. Une fois toute la chaine de mouillage à l’eau, nous n’avons plus qu’à la remonter partiellement à bord et à assurer le tout avec un bout, qui va bien. Nous voila prêts.
Les palanquées sont rapidement constituées, les plongeurs se préparent et la consigne est donnée que l’on peut se mettre à l’eau (presque une heure avant l’étale). Grand bien nous fasse ! Il n’y a pas de courant, l’eau est agréable avec pas loin de 18°c à l’ordinateur et la visibilité assez bonne – entre 5 et 6 mètres. Rapidement nous arrivons au sable vers 23m et découvrons cette tête de roche. D’un coté nous longeons un tombant d’une dizaine de mètres de haut surplombé de petites algues. De nombreuses gorgones sont régulièrement espacées dans tout ce secteur. De l’autre coté, les roches sont moins abruptes et forment une déclivité tout en douceur. Des amas de roches forment de petites grottes où se cachent des bancs de petits tacauds, lieux et vieilles. Nous tombons également sur quelques beaux spécimens de homards et dormeurs. Une ou deux étrilles se cachent dans les petites failles, ainsi que de beaux dromies (des crabes tout ronds, un peu velus et aux bouts des pattes roses. Ils se cachent avec une feuille d’algue sur le dos et sont très caractéristiques). Dans un trou le long du tombant se blottie une petite langouste avec ses belles antennes.
Comme le tour du caillou est assez rapide, nous en faisons trois fois la découverte : une fois dans chaque sens, une fois de bas en haut et une fois le nez en l’air histoire d’être sur de n’avoir rien raté. Sur le haut de la tête nous tombons sur plusieurs petits tas de plombs de plus ou moins grosse taille. Comme ils pèsent assez lourd, on les laisse au fond, afin de ne pas trop s’encombrer de tout cela.
Après 45 minutes de balade tranquille, il est temps de remonter à la surface. Un petit palier à 3 mètres et hop, sur le pont du Calypso III. Café, gâteaux, thé au miel de Maria avant le retour au port de Saint Malo. Sur le retour, nous croisons la Granvillaise, un vieux gréement, toutes voiles dehors qui avance à bonne allure. Beau spectacle en ce dimanche midi ; on a bien fait de venir !
Belle première sur Pierre Béni, promis on y reviendra.