Nous voici déjà à la mi-Août et la saison de plongée est bien entamée. Cet été passe décidemment très vite, d’autant que la météo n’est pas extra et que plusieurs sorties ont dues être annulées fautes de candidats ou pour cause de mer trop agitée, voir carrément bouchée.
Mais aujourd’hui, il n’en est rien. Le temps est un peu gris ce matin, peu de vent et promesse d’éclaircie au cours de la journée. Donc de bonnes perspectives en vue pour la grosse douzaines de moussaillons montée à bord du Calypso III. Notre capitaine du jour nous fait une surprise. Après avoir étudier les cartes maritimes de la baie de Saint Malo et de surcroit amateur de plongée en apnée, il nous propose une vadrouille sur le site de La Petite Conchée qui selon certains, est très apprécié des chasseurs apnéistes du CSCE. Nous voila donc en route pour un bout de cailloux situé un peu au large entre l’ile de Sézembre et le Fort de la Conchée.
La mer qui devait être calme est légèrement agitée, avec une sorte de clapotis à la C.. qui fait bouger le bateau de bâbord à tribord de manière assez saccadée et désagréable. Surtout pour les moins amarinés d’entre nous, dont je fais partie. Mais bon après une grosse demie-heure de navigation nous arrivons sur zone et observons le secteur. Un péchou est déjà à l’ancre et à tendu ses ligne, un casier à homard est signalé à une quinzaine de mètres de la proue du Calypso III. La tête de roche, disons même les têtes de roche sont là à notre plein ouest qui nous protègent de la houle du large. Nous mouillons l’ancre sur un fond de 16 mètres à la limite des la caillasse. Pas loin de 30 à 40 mètres de chaine sont mis à l’eau. Nous ne devrions pas trop riper.
Comme personne ne connaît le site hormis notre cher et tendre capitaine Daniel, il nous fait une présentation du secteur digne d’un jeune diplômé MF1. Il faut dire qu’il vient en effet de réussir son année de préparation au certificat de moniteur fédéral (félicitation et chapeau bas !) avec son compagnon de fortune Loïc. Donc tableau blanc sortie, feutres de couleurs pour préciser la roche, le sable, les péchoux, notre esquifs… Un vrai travail de pro ; on se croirait au SMPE. Bref, on saute à l’eau, on descent au mouillage, on vise le 330/300 sur 30 mètres, puis main gauche jusqu’à Mi-Pression et retour main droit avec 50 bars sur le pont et pas plus de 50 minutes au fond (paliers compris). Samir, notre DP, nous donne les palanquée, les couples ensemble, les photographes ensemble, les moniteurs avec les nouveaux… Bref, comme d’habitude et ça va bien comme ça pour tout le monde.
Nous voila donc à la flotte dans une eau très agréable (sur l’ordinateur je distingue 19°c au fond), la visibilité est d’environ 5 à 7 mètres. Nous suivons la chaine jusqu’à la pioche et comme elle est bien positionnée nous la laissons en place. Direction le Nord et balade entre la limite du sable et le début des roches. Toutes les palanquées suivent plus ou moins le même itinéraire, certaine un peu plus vers le cailloux, d’autres plus vers le Nord, d’autre restent assez proche du mouillage histoire de faire quelques clichés avec leur appareils photo de compétition. Sur le chemin, nous tombons sur une belle raie torpille d’environ 50 à 60 cm de long, une Margate qui se laisse prendre sous toutes les coutures et qui reste sur place pour que tout un chacun puisse en profiter (merci madame !), quelques belles araignées, un gros dormeur dans une faille, des anémones qui se laissent bercer par les reflux de la marée, quelques lieux jaunes… bref la faune normale de la Baie de Saint Malo pour cette saison. Une autre palanquée qui s’est aventurée plus loin, est tombée sur un vestige pétaradant de la dernière guerre mondiale. Les plongeurs sont comme les pécheurs, ils ont toujours tendance à exagérer la taille de leur découverte. Cette fois il s’agirait d’une bestiole d’au moins 1,20 mètre de long et 50 cm de large. Comme lors de consignes du DP il avait été dit de ne rien ramener sur le bateau qui ne tienne pas dans la poche de la stab. la ferraille est restée dans l’eau ! Nous irons la revoir à l’occasion.
Après presque une heure de barbotage tranquille, nous remontons au mouillage que nous avons retrouver sans aucune difficulté. A peine sur le pont, un bouteille de rosé est ouverte ainsi que les chips et les saucissons. Que demande le peuple ? Christophe à pris le temps de préparer son, désormais, fameux gateau au chocolat ; trop bon et pas du tout calorique !
Le soleil est au rendez vous, comme nous l’avait promis Météo France. Il fait doux, le vent est léger, la mer est belle, une véritable sortie dominicale aoutienne comme on les aime. La chance est encore avec nous lors de notre retour au port. Les coureurs de la courses au large Volvo Race, en escale à Saint Malo depuis quelques jours, prennent le large à quelques encablures de nous. Nous les voyons partir vers le point du cap Fréhel, suivi par une multitude de petites barcasses plus ou moins motorisées et même d’un hélicoptère. Nous en demandions pas tant, mais le spectacle est quand même sympa à partager.
Pour une première, nous sommes satisfaits et ça vaudra le coup de revenir pour explorer encore plus à fond ce site. A bientôt donc pour une nouvelle aventure.
Thomas