Dimanche 1er Juillet 2018 – Le Walter Darré, où presque !

Voila presque deux semaines que nous avons chaud et que la canicule touche la Bretagne. Le matin il fait chaud, le midi on se croirait dans le Sud de la France, le soir c’est encore étouffant et la nuit on sue encore comme des bêtes. Rien à faire, les grosses chaleurs en Nord Bretagne nous n’y sommes pas habitués. Ce matin la météo prévoit que les orages vont venir perturber cette situation tenace. Une alerte est même diffusée sur les ondes pour prévenir la population des risques de fortes pluies et de vent ; y compris sur la cote. Mais bon, nous avons prévu une sortie en mer et les sites spécialisés en météo marine nous indiquent que le temps tournera dans l’après midi et non le matin.

Dès potron-minet, nous embarquons sur le Calypso III avec une joyeuse bande de plongeurs du club de Saint-Quay. Nous ne sommes pas loin de faire le plein pour cette sortie qui s’annonce de longue durée, avec au programme une plongée Lointaine sur l’épave du Walter Darré, un vapeur allemand qui a été coulé durant la seconde guerre mondiale. Le trajet dure pas loin d’une heure sur une mer calme. Il est tôt ce dimanche matin, et bon nombre d’entre nous sommes un peu fatigués de la semaine et / ou des plongées de la veille. D’autant plus que celle sur le site de La Catis a été un peu chahutée avec une mer agitée au retour. Les estomacs n’ont pas résisté et les poissons ont pas mal mangé. Donc, ce matin on reste tranquille à discuter, ou à somnoler. Arrivée sur zone, Bernard notre pilote cherche le bon positionnement pour mouiller l’ancre et donne les consignes pour la mise à l’eau. Normalement nous sommes juste sur l’épave qui se trouver 36 mètres sous nos pieds. Jean Luc, Christophe et David se mettent à la baille et vont profiter seuls des premières minutes pour faire des photos d’ambiance des vieilles tôles tant espérées. Après 5 bonnes minutes d’attente, je me mets à l’eau et attends Laurent, mon binôme qui fini de se préparer. Je jette un coup d’œil vers le fond et vois remonter la palanquée de photographes. A priori, il y a un problème. Arrivée en surface, la messe est dite, la pioche a ripé dans le sable et nous avons dérivé très loin de l’épave. Il nous faut tout reprendre à zéro.

On remonte sur le pont, on remonte le mouillage, on remonte le bloc de sécurité et la ligne de vie. La manœuvre nous prend encore un bon quart d’heure avant de mouiller de nouveau et se remettre à l’eau. La palanquée de mal chanceux décide de ne pas repartir au fond, car ils ont consommé trop d’air lors de la première tentative et il ne serait pas raisonnable de plonger à 36 mètres avec un bloc déjà bien entamé. Nous partons tous au fond et tombons pile poile sur l’épave. Deux parties sont bien distinctes l’avant sur notre gauche et l’arrière vers la droite. Les cales avant sont bien visibles ; elles protègent des bancs de tacots et de lieus de grande taille, assez impressionnants. Une araignée de compétition se promène sur le sable et file le long des vieux bouts trainant au sol. Sur l’arrière, ont trouve l’ancienne chaudière où s’abritent des congres assez impressionnants. Des homards se cachent aussi dans les interstices, ainsi qu’une toute petite langouste, à peine plus grosse qu’un pouce. D’un coup alors que l’on observe un gros homard, un seiche peu farouche se rapproche de nous et file doucement dans le vert. Un congre fait de même. Sorti de nulle part, il nage en pleine eau et s’éloigne tranquillement vers l’arrière du navire. Belle Bête, il mesure au moins 1,5 mètre.

Nous sommes déjà à 16 minutes au fond et les premiers paliers commencent à s’afficher sur les ordinateurs. Nous revenons au mouillage et décidons de prendre le chemin de la surface. La remontée s’effectue doucement en profitant des milliers de bulles qui nous entourent. Le palier à trois mètres dure 7 minutes avant que nous percions les vagues et remontions sur le pont. De manière régulière les palanquées remontent à bord et une fois tout le monde à poste, nous reprenons la mer pour rejoindre le port des Bas Sablons. Encore une heure de navigation. La mer est

toujours calme, mais l’on sent que le vent se lève. Comme le matin, un grain nous accompagne quelques minutes, mais rien de bien gênant. Arrivée à Saint Malo, la journée est déjà pas mal entamée. Une belle sortie en mer, une belle plongée (trop courte) avec une belle visibilité et une eau assez douce.

A renouveler, quand vous voulez !

Thomas

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